Depuis quelques temps, j'étais à la recherche un "travelmate" pour parcourir l'île du Sud. J'ai été en contact avec Juan pendant un mois via le site Couchsurfing avant de se retrouver sur Christchurch après mon séjour en famille. C'est un hollandais de 29 ans, d'une mère espagnole (d'où le prénom). Il est en Nouvelle-Zélande pour 3 mois et cherche surtout le côté nature et aventure. La première chose qu'il a acheté à Christchurch est un livre sur les plantes comestibles en NZ ! Cela complète son gros livre de “survie”. Il répertorie tout ce qu'il faut savoir si vous voulez jouer “into the wild” ! Cela va de “comment lire les étoiles” à “soigner une blessure ouverte” en passant par “allumer un feu par temps de pluie” ou “quelles plantes manger si on est malade?”
Je pense qu'avec ça,
il est paré ! Il a même apporté une hachette et un couteau dont
l'étui est équipé d'une pierre à base d'aluminium et de soufre.
Cela permet de créer une étincelle losqu'on gratte le couteau
dessus.
Vraiment très cool
! On est tout de suite sur la même longueur d'onde. Mêmes valeurs
et visions des choses en général. Après avoir été mécanicien,
il est étudiant maintenant en Art. Plus précisement, je pense qu'il
voudrait être designer automobile.
A notre rencontre,
cela faisait déjà une semaine qu'il était sur Christchurch. Il a donc eu le
temps de découvrir les chemins de randonnées aux alentours. Il a
même dormi 3 nuits dans le bush pour tester son équipement et son
étanchéité ! Je vais être accompagné d'un vraiment baroudeur !
16,17,18 mars : Préparation
On reste les
premiers jours sur Christchurch pour prendre le temps de planifier
notre parcours, nos envies. J'ai pu faire aussi un peu de tri dans le
van. J'avais pas mal de choses inutiles qu'on a refilé à d'autres
backpackers ! Juan a par contre un petit souci côté finance. Sa
carte bancaire hollandaise ne fonctionne pas, bien qu'il ait fait les
démarches nécessaires par téléphone avec sa “Rabobank”. Pour
ne pas perdre de temps, il décide de me verser de l'argent de son
compte hollandais vers mon compte français. Je règlerai l'ensemble
des dépenses durant le voyage.
19 mars : Lake Lyndon
On prend donc la
direction du Lake Coleridge. Première nuit près de Methven. On
teste “la cuisine” du van, que je n'ai jamais eu besoin
d'utiliser jusqu'à présent. Le lendemain, on découvre le coin en mode safari (VIDEO) !
On prend une
mauvaise route et on dérive vers le lac Lyndon persuadé que c'est
le lac Coleridge ! Vu sa taille, on prend vite où nous nous trouvons
! Mais, l'endroit vaut le détour...
On termine la
journée par un petit tour dans les grottes de Castle Hill (VIDEO). Ces
grottes creusées par la rivière souterraine ont abrité pendant des
décennies les tribus nomades maoris durant leur période de chasse.
Plutôt froide cette eau, mais on s'en fout (vous me connaissez
maintenant !!). On passe 45 minutes à remonter le cours de la
rivière à la lampe frontale. Je dois dire qu'on a apprécié ce
bain de fraîcheur vu la température extérieure.
On reste dîner
puis dormir sur le parking malgré nos doutes. On part du principe
que vu qu'il n'y a pas de panneau “Camping interdit” et qu'un
bloc Toilettes se trouve sur le parking, il n'y a pas de problème !!
Au final, ce n'est
pas un “ranger” qui est venu nous embêter pendant la nuit mais
plutôt... une souris ! D'après Juan, elle serait rentrée dans le
van lors de notre arrêt à Methven. On essaie de la déloger pendant
une bonne heure, car, le plus tôt on en sera débarrassé, le mieux
ce sera. On a pas mal de nourriture qui l'attire et on a peur qu'elle
fasse des trous partout ! Au final, on doit laisser tomber. C'est un
animal nocturne donc elle doit dormir tranquillement dans un des
centaines de coins du van !
20,21 mars : Cass
Lagoon Saddle Track
Une nouvelle fois
pour moi, direction Arthur's Pass. On a prévu une randonnée de deux
jours. Le Cass Lagoon Saddle Track. 30 kilomètres avec beaucoup de
dénivelé, de passages de rivière, d'où les deux jours nécessaires
de marche. On passe donc quelques heures à tout organiser pour être
sûrs de ne rien oublier. J'apprend beaucoup grâce aux connaissances
de Juan concernant la sécurité et les réflexes à avoir en
montagne. Pour lui, il est surtout essentiel de parer à tout
changement rapide de la météo. Température, neige, pluie...
On prend enfin la
route vers 13h et on dépose le véhicule à l'arrivée de la
randonnée. On fait donc du stop pour couvrir par la route les 10 kms
jusqu'au point de départ. Deux beaux bâtons de marche, laissés par
de précédents randonneurs, nous attendent. Parfait !
La première partie
nous fait traverser le lit de la rivière Cass, complètement
asséché. De fortes pluies peuvent par contre être très
dangereuses car le niveau de l'eau peut monter très rapidement.
Mais, d'après les prévisions météo, la pluie devrait nous laisser
tranquille.
C'est très
rocailleux. Cela me fait penser au chemin menant à Franz Joseph
Glacier. Notre rythme est un peu lent au départ car les serpentins
que forme la rivière nous forcent à passer d'un côté à l'autre.
Du coup, on doit pas mal anticiper et choisir le meilleur gué à
franchir. Un peu hésitant au début, on prend rapidement le pli.
Mais Juan n'a pas vraiment confiance en son équilibre, cela fait
souvent des scènes marrantes (VIDEO)
On découvre
vraiment durant cette randonnée la diversité des paysages en peu de
kilomètres. On passe d'un lit de rivière asséché et caillouteux à
une plaine de végétation basse, puis une pinède pour enfin
remonter dans la montagne à travers une forêt à la végétation
tropicale ! Et bien je peux vous dire que ça grimpe ! Bien contents
d'arriver à la première hutte au bout de 4 heures de marche
seulement. De toute façon, il est trop tard pour continuer plus loin
car la nuit tombe vite. Il faut une bonne heure pour installer dans
la hutte car on doit couper du bois sec (VIDEO) pour faire un feu, chercher
de l'eau dans la rivière en contrebas puis la bouillir et enfin
faire à manger. Bon, depuis j'ai découvert l'écorce se disait plutôt "bark" que "skin" !!
La nuit sera animé par à nouveau des souris. Le
pauvre Juan, qui avait gardé le sac de nourriture comme oreiller,
s'est fait attaquer toute la nuit. Résultat, le randonneur n'a pas
beaucoup dormi et son sac et quelques paquets de nourriture ont été
percés puis grignotés. On est obligé de faire une sélection et de
jeter ce qui aurait pu être touché par les souris.
Debout puis départ
vers 6 heures du matin avant que le soleil ne se lève. On a une
longue journée de marche qui nous attend car nous devons rentrés le
soir même dernier délai. Nous avons dû prévenir Mike de nos
projets de randonnée pour lui permettre de prévenir les secours si
jamais il n'avait pas de nouvelles de nous à notre date de retour
planifiée. Vu que nous sommes partis tard la veille, nous avons
presque ¾ du parcours à réaliser dans la journée. Au passage, on
embarque un piège à souris trouvé dans la hutte. Il nous servira
sûrement à capturer celle(s) cachée(s) dans le van.
Partir tôt le matin
vaut vraiment le coup, on sort de la forêt pour remonter sur un flan
de montagne magnifique. Le matin est consacré à beaucoup de
descende, bien énervant pour ma part, ça me pète littéralement
les genoux !! Le passage de rivière nous permet de remplir nos
réserves d'eau. L'eau coulant de la montagne est vraiment délicieuse
et pure car la roche qu'elle traverse joue un rôle de filtre.
La journée devient
très chaude et bien sûr les sand flies viennent nous tenir
compagnie. Ce sont des insectes (entre le moustique et le moucheron).
Seules les femelles vont nous piquer car elles recherchent des
protéines trouvées dans le sang humain ou animal. En piquant, elles
injectent un anticoagualant pour que le sang continue à couler.
C'est ce anticoagulant qui est irritant. Les sandflies sont les pires
nuisibles pour les touristes visitant l'île du Sud. Elles sont
principalement localisées sur la côte Ouest et proches de points
d'eau de manière générale.
J'avoue qu'arrivé
à la fin de l'après-midi, je suis très fatigué. Le sac commence
vraiment à peser. Heureusement, les 2 dernières heures se passent
sur les hauteurs d'Arthur's Pass. Le spectacle est magique ! Cela
redonne de l'énergie pour terminer ces 2 jours de marche. On aura
quand même marché 10 heures aujourd'hui soit 14 heures au total
pour faire 30 pauvres kilomètres !!!
Bref, bien heureux
d'être de retour au van, même si une souris nous court toujours
autour pendant la nuit. Elle ne va pas m'empêcher de dormir, ça
c'est sûr !
22-23 mars : Timaru
Malgré notre
fatigue, on décide de rouler dès le matin pour rejoindre Timaru. On
s'installe dans un camping dès midi pour profiter enfin d'une DOUCHE
! Le pied complet ! Après, on se transforme en chasseurs de souris avec comme leader, un collègue de choix (VIDEO)
On laisse finalement le piège à souris travailler lorsque nous sommes pas là ! C'est très efficace !
Du coup, c'est
repos, glande toute la journée avec un bon fish & chips / Bière
devant un film néo-zélandais sur le peuple maori : the whale rider.
Je vous le conseille.
Timaru n'est pas
vraiment une ville intéressante à visiter. On fait un rapide
passage par la médiathèque (comme d'hab!) et le bord de mer avant
de reprendre directement la route vers Dunedin.
Arrivé à la tombée
de la nuit, on consulte l'application CAMPERMATE pour trouver un spot
pour la nuit. Mais on découvre vite que les campervans ne sont pas
vraiment les bienvenus à Dunedin, du moins si on souhaite dormir
gratuitement. Il y a très peu d'endroits officiels et ceux qui le
sont, ont un nombre de places limitées réservées pour les
Campervans. Au moment même où nous lisons ce réglement pour dormir
sur le parking, une voiture de la municipalité débarque pour
vérifier si les voitures garées sont en règle. Il nous remet un
dépliant “Where can I camp in Dunedin ?” précisant les endroits
possibles pour dormir sur Dunedin. Mais bien sûr, ce sont en grande
majorité des endroits payants. Ici, seules 5 places de parking sont
réservées pour dormir dans son camion. Ainsi, l'agent scrute à la
lampe l'intérieur des autre véhicules pour vérifier que personne
n'est là pour dormir dans sa voiture. Plaques d'immatriculation
relevées et BIM : amende !
On met donc les
voiles pour squatter la zone industrielle peu fréquentée et peu
éclairée. On va même jusqu'à cuisiner dans le van pour encore
plus de discrétion !
23-27 mars : Dunedin
Enfin une ville
dynamique, vivante, jeune... C'est à partir de ce moment que je vais
avoir régulièrement des regrets de mettre arrêter voire “enterrer”
directement à Christchurch pour travailler ! Quel changement
d'atmosphère ! (Au moment où j'écris ces lignes, je suis à
Queenstown. Avec du recul, j'aurai sûrement apprécié m'y installer
quelques mois !).
La ville a gardé
une belle architecture des années 1860. La gare de trains est
particulière car elle n'est fréquentée que par des trains de
marchandises et un train pour touristes allant dans la montagne.
Ouverte en 1906 sur la liaison allant de Invercargill à
Christchurch, le traffic fut rapidement en déclin. Depuis 1994, la
municipalité a racheté la gare dans un but touristique avec un
office de tourisme et des musées à l'intérieur.
Une envie de
chocolat nous a poussé vers l'usine Cadbury, installée au centre de
la ville. Visite très sympa sur la famille chocolatière qui a
débuté son empire à Burmingham en 1824.
On reste coincés à
Dunedin quelques jours car je suis en attente d'un transfert
d'argent. Obligés d'attendre que le compte soit crédité pour
repartir sur la route ! Du coup, on s'approprie la zone commerciale
comme notre nouveau “résidence”. On teste différents zones pour
dormir chaque nuit. Au fur à mesure, (mais ça, je l'avais déjà
compris !), on peut quasiment dormir n'importe d'où. Il suffit juste
d'être discret, changer de place tous les jours et aller se garer
sur un parking de centre commercial en journée.
Baldwyn Street
Cette rue est l'une
des plus connue du monde car... la plus pentue du monde ! 19° soit
35% de pente. Ainsi, pour 2,86 mètres parcourus horizontalement,
l'élevation est d'un mètre !
J'ai voulu faire le
malin en me laissant le challenge de monter la rue à petit trot....
et bien arrivé à mi parcours, j'étais déjà mort !!!! Il faut
terminer sur la pointe des pieds pour avancer.
2 courses par an
sont d'ailleurs organisées dans Balwyn Street. Les plus rapides
coureurs la montent en moins 2 minutes.
En tout cas, je
trouve que les arbres poussent de travers ici !
On passe une nuit
près de la plage connue pour ses pingouins et phoques, mais... les
premiers ne se montreront pas.
On arrive dans les Catlins, la région luxuriante du Sud de l'île. Très belles plages avec en particulier "the Cathedral Caves", des grottes immenses qui font penser à une cathédrale.
La région est aussi connue pour des chutes d'eau : les "Purakaunui falls". A notre arrivée, rien que 3 photographes professionnels étaient en attente de la meilleure lumière pour la meilleure photo. Nous sommes un peu déçus de notre pasage dans les Catlins car nous recherchions des circuits de randonnées. Malheureusement, il y en a très peu. Nous décidons donc de rapidement mettre les voiles.
30, 31 mars, 1er avril : Invercargill & Bluff
Les villes de Invercargill & Bluff sera notre période de préparatifs pour aller sur l'île Stewart. On prévoit plusieurs jours d'une randonnée assez technique. Le temps risque d'être très froid et humide. On doit donc acheter du nouveau matériel : une protection imperméable pour mon sac, un camping gaz, un sifflet d'urgence...
Arrivé à Bluff, on se fait un petit délire au point le plus au Sud de la Nouvelle-Zélande (avant l'île Stewart). La girouette indiquant la distance avec les autres villes mondiales me donne une idée. Et oui, je suis chauvin et je l'assume !
2, 3, 4 avril : Stewart island / Rakiura
Cette fois, on a mis un peu moins de temps pour préparer nos sacs. Mais, on est obligé d'envisager toutes les météos possibles donc le sac à dos est plus lourd que la première randonnée. On ne le fera pas peser... On prend donc le bateau à Bluff pour Rakiura. C'est le nom le plus commun pour désigner l'île Stewart en Maori. Cela signifie "Ciel rougeoyant" en référence l'aurore australe visible en hiver ou aux couchers de soleil sur l'île. Une heure de traversée pour traverser les 30 kms du détroit de Foveaux.
Deux allemandes rencontrées la veille nous accompagnent sur le bateau. A seulement 18 ans, elles se prennent 3 mois de vacances avant d'entrer à la fac.
On arrive donc à Oban, seule réel village de l'île abritant la quasi-totalité des 380 habitants de Rakiura. Une vingtaine d'autres (autosuffisants probablement) vivent dans des hameaux très reculés et donc accessibles seulement par bateau pour par une longue marche de quelques jours.
Les allemandes partent marcher sur une petite île (île Ulva) au sud d'Oban alors que nous préparons notre circuit pour 3 jours de marche. L'idée est de prendre un bateau-taxi qui nous conduira à une première hutte pour ne pas avoir à faire le même chemin au retour. Choisir un circuit faisant une boucle nous mènerait à 8 jours de marche. Je ne me sens vraiment capable et équipé pour cela !
La carte ci dessous présente les différents chemins de randonnée de l'île. La partie Sud est très marécageuse et apparemment peu fréquentable, mis à part pour les chasseurs de cerfs, présents un peu partout sur l'île (malheureusement). On verra d'ailleurs, par deux fois, un "bambi" se promenant dans la forêt à dix mètres de nous, sans qu'il ne soit dérangé par notre présence. En général, les cerfs fréquentent les mêmes chemins que les marcheurs. Leurs traces de pas et la végétation écrasée par leur passage sont facilement repérables.
Voici donc notre circuit : Oban - Freshwater Hut - Mason Bay Hut - Freshwater Hut - North Arm Hut - Oban
La virée en Watertaxi est plutôt cool ! On a vraiment l'impression d'être dans une forêt tropicale et comme dans une mangrove, de remonter l'Amazone ! (VIDEO)
On se dirige donc versla côte Ouest pour rejoindre Mason Bay. 4 heures de marche à travers de la végétation changeant toutes les demi-heures. Une bonne heure se passe sur des caillebotis pour traverser une zone marécageuse.
Arrivé à Mason Bay Hut, on passe devant une ancienne ferme qui a été en activité jusqu'à les années 1980. En étant isolé comme cela, c'était un vrai challenge de vivre là. On se retrouve à une vingtaine de randonneurs dans la hutte. C'est bien beaucoup plus grand que celle utilisée à Arthur's Pass. Chacun avec son camping gaz et sa casserole en alu en train de faire bouillir l'eau pour la rendre potable. Très bonne ambiance ! Un bon feu nous attend. On est de tous les âges ! On rencontre deux couples de 70 ans, randonneurs émérites qui viennent tous les ans marcher durant deux semaines non-stop autour de l'île. La plus plupart des randonneurs sinon voyagent seul dans un premier temps puis rencontre quelqu'un pour terminer le circuit ensemble.
Le lendemain, on fait un crochet par la plage. Je me rends compte que c'est le point le plus au Sud de la planète où je ne suis jamais allé ! Latitude 47° Sud !
On arrive à nouveau à Freshwater Hutt pour manger un morceau avant une longue portion jusqu'à North Arm Hut. Malheureusement, nous partons beaucoup trop tard pour arriver là bas avant la nuit. On doit donc anticiper pour trouver une zone plate pour planter la tente dans le sentier (VIDEO). Pas très légal mais de toute façon, entre 17h et 9h, personne ne peut se trouver à mi-chemin entre 2 huttes...sauf nous ! Cette portion est vraiment très technique et fatiguante. Ca monte et descend à pic tout le temps. Du coup, bien content de se poser.
La dernière journée sera vraiment exécrable niveau météo. Pluie pendant la nuit puis toute la matinée. Du coup, la boue jusqu'aux genoux parfois. On arrive à rejoindre Oban plus rapidement que prévu, peut-être l'envie d'en terminer le plus rapidement possible !
On a décidé de dormir une nuit dans un backpacker à Oban. La douche est bien sûr le meilleur moment de ces 3 jours ! L'endroit est vraiment cool. Super ambiance créée par la manager des lieux : Vicky. Elle vient de reprendre l'affaire à son nom après y avoir travaillé pendant 10 ans. Son nom est même cité dans le Lonely Planet. Au programme, puzzles, lecture, jeux de société, cuisine en commun. On reste jusqu'à 1 heure du matin pour terminer un puzzle, mais surtout pour attendre l'heure idéale pour voir des kiwis.
On est accompagnés de Marina, une fille qui a fait du bénévolat pour le DOC (Department of Conservation). Elle sait donc exactement où et comment faire. On s'éloigne du centre pour rejoindre une route isolée non éclairée et là on s'assoit et... on attend 10, 15 puis 20 minutes sans bruit. Enfin, on entend un bruit très strident qui se rapproche. On peut donc allumer notre lumière rouge. Il ne faut surtout utiliser une lumière blanche car le kiwi, qui est presque aveugle, est très sensible à la lumière. La lumière rouge nous permet donc de le voir sans être s'en qu'il s'en rende compte. Le kiwi s'est approché très près de nous, à moins de 2 mètres ! C'est très impressionnant ! Une poule de poils sur pattes avec un très long bec. Bien sûr, nous ne l'avons pas photographié mais voilà à quoi il ressemble :
Après quelques balades, on quitte l'île le lendemain pour retourner sur Invercargill le soir même.
5,6 avril : Te Anau
Le jour suivant, on dormira à Te Anau dans un camping. Juan a décidé de faire le Kepler track par la suite. On se sépare donc car je pense avoir assez marché ces derniers temps ! De mon côté, je me suis prévu une semaine sur Queenstown pour faire un maximum de sports extrêmes possibles !
30, 31 mars, 1er avril : Invercargill & Bluff
Les villes de Invercargill & Bluff sera notre période de préparatifs pour aller sur l'île Stewart. On prévoit plusieurs jours d'une randonnée assez technique. Le temps risque d'être très froid et humide. On doit donc acheter du nouveau matériel : une protection imperméable pour mon sac, un camping gaz, un sifflet d'urgence...
Arrivé à Bluff, on se fait un petit délire au point le plus au Sud de la Nouvelle-Zélande (avant l'île Stewart). La girouette indiquant la distance avec les autres villes mondiales me donne une idée. Et oui, je suis chauvin et je l'assume !
2, 3, 4 avril : Stewart island / Rakiura
Cette fois, on a mis un peu moins de temps pour préparer nos sacs. Mais, on est obligé d'envisager toutes les météos possibles donc le sac à dos est plus lourd que la première randonnée. On ne le fera pas peser... On prend donc le bateau à Bluff pour Rakiura. C'est le nom le plus commun pour désigner l'île Stewart en Maori. Cela signifie "Ciel rougeoyant" en référence l'aurore australe visible en hiver ou aux couchers de soleil sur l'île. Une heure de traversée pour traverser les 30 kms du détroit de Foveaux.
Deux allemandes rencontrées la veille nous accompagnent sur le bateau. A seulement 18 ans, elles se prennent 3 mois de vacances avant d'entrer à la fac.
On arrive donc à Oban, seule réel village de l'île abritant la quasi-totalité des 380 habitants de Rakiura. Une vingtaine d'autres (autosuffisants probablement) vivent dans des hameaux très reculés et donc accessibles seulement par bateau pour par une longue marche de quelques jours.
Les allemandes partent marcher sur une petite île (île Ulva) au sud d'Oban alors que nous préparons notre circuit pour 3 jours de marche. L'idée est de prendre un bateau-taxi qui nous conduira à une première hutte pour ne pas avoir à faire le même chemin au retour. Choisir un circuit faisant une boucle nous mènerait à 8 jours de marche. Je ne me sens vraiment capable et équipé pour cela !
La carte ci dessous présente les différents chemins de randonnée de l'île. La partie Sud est très marécageuse et apparemment peu fréquentable, mis à part pour les chasseurs de cerfs, présents un peu partout sur l'île (malheureusement). On verra d'ailleurs, par deux fois, un "bambi" se promenant dans la forêt à dix mètres de nous, sans qu'il ne soit dérangé par notre présence. En général, les cerfs fréquentent les mêmes chemins que les marcheurs. Leurs traces de pas et la végétation écrasée par leur passage sont facilement repérables.
Voici donc notre circuit : Oban - Freshwater Hut - Mason Bay Hut - Freshwater Hut - North Arm Hut - Oban
La virée en Watertaxi est plutôt cool ! On a vraiment l'impression d'être dans une forêt tropicale et comme dans une mangrove, de remonter l'Amazone ! (VIDEO)
On se dirige donc versla côte Ouest pour rejoindre Mason Bay. 4 heures de marche à travers de la végétation changeant toutes les demi-heures. Une bonne heure se passe sur des caillebotis pour traverser une zone marécageuse.
Arrivé à Mason Bay Hut, on passe devant une ancienne ferme qui a été en activité jusqu'à les années 1980. En étant isolé comme cela, c'était un vrai challenge de vivre là. On se retrouve à une vingtaine de randonneurs dans la hutte. C'est bien beaucoup plus grand que celle utilisée à Arthur's Pass. Chacun avec son camping gaz et sa casserole en alu en train de faire bouillir l'eau pour la rendre potable. Très bonne ambiance ! Un bon feu nous attend. On est de tous les âges ! On rencontre deux couples de 70 ans, randonneurs émérites qui viennent tous les ans marcher durant deux semaines non-stop autour de l'île. La plus plupart des randonneurs sinon voyagent seul dans un premier temps puis rencontre quelqu'un pour terminer le circuit ensemble.
Le lendemain, on fait un crochet par la plage. Je me rends compte que c'est le point le plus au Sud de la planète où je ne suis jamais allé ! Latitude 47° Sud !
On arrive à nouveau à Freshwater Hutt pour manger un morceau avant une longue portion jusqu'à North Arm Hut. Malheureusement, nous partons beaucoup trop tard pour arriver là bas avant la nuit. On doit donc anticiper pour trouver une zone plate pour planter la tente dans le sentier (VIDEO). Pas très légal mais de toute façon, entre 17h et 9h, personne ne peut se trouver à mi-chemin entre 2 huttes...sauf nous ! Cette portion est vraiment très technique et fatiguante. Ca monte et descend à pic tout le temps. Du coup, bien content de se poser.
La dernière journée sera vraiment exécrable niveau météo. Pluie pendant la nuit puis toute la matinée. Du coup, la boue jusqu'aux genoux parfois. On arrive à rejoindre Oban plus rapidement que prévu, peut-être l'envie d'en terminer le plus rapidement possible !
On a décidé de dormir une nuit dans un backpacker à Oban. La douche est bien sûr le meilleur moment de ces 3 jours ! L'endroit est vraiment cool. Super ambiance créée par la manager des lieux : Vicky. Elle vient de reprendre l'affaire à son nom après y avoir travaillé pendant 10 ans. Son nom est même cité dans le Lonely Planet. Au programme, puzzles, lecture, jeux de société, cuisine en commun. On reste jusqu'à 1 heure du matin pour terminer un puzzle, mais surtout pour attendre l'heure idéale pour voir des kiwis.
On est accompagnés de Marina, une fille qui a fait du bénévolat pour le DOC (Department of Conservation). Elle sait donc exactement où et comment faire. On s'éloigne du centre pour rejoindre une route isolée non éclairée et là on s'assoit et... on attend 10, 15 puis 20 minutes sans bruit. Enfin, on entend un bruit très strident qui se rapproche. On peut donc allumer notre lumière rouge. Il ne faut surtout utiliser une lumière blanche car le kiwi, qui est presque aveugle, est très sensible à la lumière. La lumière rouge nous permet donc de le voir sans être s'en qu'il s'en rende compte. Le kiwi s'est approché très près de nous, à moins de 2 mètres ! C'est très impressionnant ! Une poule de poils sur pattes avec un très long bec. Bien sûr, nous ne l'avons pas photographié mais voilà à quoi il ressemble :
Après quelques balades, on quitte l'île le lendemain pour retourner sur Invercargill le soir même.
5,6 avril : Te Anau
Le jour suivant, on dormira à Te Anau dans un camping. Juan a décidé de faire le Kepler track par la suite. On se sépare donc car je pense avoir assez marché ces derniers temps ! De mon côté, je me suis prévu une semaine sur Queenstown pour faire un maximum de sports extrêmes possibles !
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